Les trobairitz ont composé et joué des vers pour les cours de la noblesse occitane. Leur présence dans l’histoire de la musique est exceptionnelle dans la mesure où elles sont les premières compositrices de musique profane occidentale connues, et également les premières ayant écrit de la musique sacrée.
Comme les troubadours, les trobairitz faisaient partie de la société courtoise, par opposition à leurs homologues de condition ordinaire, les joglaresses (en français jongleuses). Les trobairitz identifiées dans les manuscrits étaient de naissance noble et dotées d'une bonne instruction littéraire, comme Marie de Ventadour ou la comtesse Béatrice de Die (Beatritz de Dia).
Beatritz (Béatrice), comtesse de Die (Drôme), est une trobairitz de langue d'oc de la fin du xiie siècle (vers 1140-après 1175).
Épouse de Guillaume de Poitiers, elle aima le troubadour Raimbaud d'Orange, qui lui était infidèle.
Seulement quelques poèmes de Béatrice de Die nous sont parvenus, dont un seul avec sa musique. C'est aussi la seule partition des trobairitz à avoir survécu à travers les siècles!
"A chantar m'er de so q'ieu no volria"
Une autre chanson de Béatrice de Die (vers 1170)...très romantique :-)
Grande peine m'est advenue
Pour un chevalier que j'ai eu,
Je veux qu'en tous les temps l'on sache
Comment moi, je l'ai tant aimé;
Et maintenant je suis trahie,
Car je lui refusais l'amour,
J'étais pourtant en grand'folie
Au lit comme toute vêtue.
Combien voudrait mon chevalier
Tenir un soir dans mes bras nus,
Pour lui seul, il serait comblé,
Je ferais coussin de mes hanches;
Car je m'en suis bien plus éprise
Que ne fut Flore de Blanchefleur.
Mon amour et mon coeur lui donne,
Mon âme, mes yeux, et ma vie.
Bel ami, si plaisant et bon,
Si vous retrouve en mon pouvoir
Et me couche avec vous un soir
Et d'amour vous donne un baiser,
Nul plaisir ne sera meilleur
Que vous, en place de mari,
Sachez-le, si vous promettez
De faire tout ce que je voudrais.
Sources : Wikipedia
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