Le shamadan

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Traditionnellement, et ce dans la plupart des sociétés, les chandelles et le feu font partie de toutes célébrations. Iles sont symbole de joie, de lumière, de fête, et même de rituel et de spiritualité.
En Égypte, il existe une tradition dans la danse folklorique : le raks shamadan (danse du shamadan ou si vous préférez, danse du chandelier). Cette tradition est extrêment répandue et est connue depuis des lustres de la part de tous les Égyptiens. Aujourd'hui, elle est maintenant connue dans le petit monde de la danse orientale.

Les origines de cette danse sont vagues : certains affirment qu'elle vient des Égyptiens, qui l'ont ensuite fait connaître aux Turcs...d'autres affirment que c'est le contraire.

Quoi qu'il en soit, il est admis qu'au départ, le chandelier n'était pas supporté à la tête par un bandeau. Il n'était constitué que d'un plateau sur le dessus de la tête, qu'il fallait s'exercer pendant des mois, voire des années, à faire tenir en équilibre.

Aujourd'hui en Égypte, la coutume veut qu'une danse avec shamadan soit présentée lors des mariages. La ou les danseuse(s) guide(nt) les mariés jusqu'à leur table d'honneur dans la salle où sera célébrée la fête. La procession nuptiale est appelée Zeffah al-arusah. Aussi, les danseuses contemporaines ont commencé à présenter la danse du chandelier sur scène, en spectacle, et pas seulement lors des mariages.

Le chandelier comporte de nos jours un bandeau ajustable. Il peut accueuillir de 9 à 13 chandelles. Tout dépendant du matériau avec lequel il est fabriqué, il peut être très lourd ou plus léger.

Exécuter une danse avec un chandelier sur la tête n'est pas de tout repos. Pour des raisons évidentes, elle exige une bonne isolation des mouvements, beaucoup de pratique pour l'équilibre et de la force dans le cou pour stabiliser la tête lors de la danse. Pour l'avoir fait à plusieurs reprises avec mon ancienne troupe de folklore égyptien, je peux vous affirmer que cette danse demande également beaucoup de...courage!

Voici deux photos de mon ancienne troupe :


Une danse risquée...voici des anecdotes!

En spectacle, des petits imprévus peuvent se produire et la danse avec shamadan est loin de faire exception. Voici quelques anecdotes qui nous sont arrivées...et quelques conseils pour tenter de les éviter (!)

Note :l'étape numéro 1 est de vérifier si la salle dans laquelle vous voulez faire la danse avec un chandelier permet ce genre de prestation. Les exigeances et les restrictions sont de plus en plus importantes et de plus en plus strictes. C'est beaucoup compliqué maintenant que "dans mon temps". Parfois ceux qui vous louent la salle exigeront que vous avertissiez le département d'incendie de la ville...ils peuvent exiger que votre costume soit à l'épreuve des flammes...qu'il y ait un extincteur à moins de tels mètres.. etc etc etc. Et ça c'est quand ils n'interdisent pas pûrement et simplement qu'on allume ne serait-ce que la moindre petite chandelle sur les lieux...

En admettant que vous remplissez toutes les exigeances de la salle et que vous ayez obtenu toutes les autorisations nécessaires, voici donc quelques conseils :

  • Si votre spectacle comporte un présentateur, dites-lui de ne pas éterniser son élocution avant votre entrée en scène. Il se trouve que nous sommes prêtes, en coulisse, avec le chandelier sur la tête (parfois lourd) et les chandelles allumées puisque nous nous apprêtons à aller sur scène...des chandelles allumées longtemps peuvent laisser couler la cire chaude qui attérit sur nos bras, nos épaules, dans nos cheveux et sur notre robe. Nous n'apprécions pas nécessairement les longues scéances après la danse où nous devons nous retirer mutuellement toute cette cire.

  • Trouver des chandelles qui ne coulent pas, ceci afin d'éviter l'inconvénient ci-haut! Même à ça, lorsqu'on bouge les chandelles peuvent quand même laisser s'échapper un peu de cire chaude. Alors, pas de mouvements brusques.

  • S'informer pour les systèmes d'alarme de la salle....nous avons déjà déclenché une sirène alors que nous étions sur scène...

  • Vérifier si la scène comporte des guirlandes, rideaux ou autres tissus au plafond qui risquerait de prendre feu au contact de vos chandelles. Dieu merci, nous n'avons jamais mis le feu nul part!

  • Éviter de marcher trop vite ou de tourner trop brusquement pour ne pas, autant que possible, éteindre les chandelles. C'est beaucoup moins joli, danser avec des chandelles éteintes!

  • S'il fait chaud et que quelqu'un a la bonne idée d'ouvrir une porte, ceci peut créer des courants d'air et forcément d'aboutir avec le même désagrément que précédemment...dites à quelqu'un de fermer la porte, au moins en attendant que vous aillez terminé votre prestation!

  • Il est important que le shamadan soit bien fixé, donc très serré sur la tête. Personnellement ça m'a pris beaucoup de pratique juste mettre la chandelier sur ma tête et éviter que mes sourcils soient emprisonnés tout croches sous le chandelier, ce qui donne un regard très bizarre, surtout quand on danse...et que les sourcils bougent avec le mouvement du chandelier. Pas très élégant.

  • Pour que le chandelier soit bien serré, si la rembourrure à l'intérieur du bandeau n'est pas suffisante, nous avions un petit truc : on collait sur les parrois...des serviettes sanitaires!!!! Faites attention cependant pour qu'elles ne dépassent pas du chandelier pour que les spectateurs les voient...la honte!!!

  • À Montréal nous dansions souvent pour des Égyptiens, Algériens, Libanais, qui sont familiers avec cette tradition. Mais si vous dansez pour un public occidental, il serait peut-être une bonne idée d'inclure dans le programme une petite explication de la tradition dont il est question. Vous éviterai ainsi tous les regards incrédules qui vous fixent et les bouches grandes ouvertes ;-)

  • Assurez-vous d'avoir allumettes et/ou briquets à proffusion, ainsi que des chandelles de rechanges.
  • ...Et que la chance soit avec vous!

Laura Secord : plus que du chocolat!

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Au Canada, on connait Laura Secord d'abord grâce à la chaîne de confiseries du même nom, surtout associée au chocolat. Pourtant, le nom de cette courageuse canadienne devrait être avant tout reconnu comme celui d'une héroïne. Durant la guerre anglo-américaine de 1812, elle courut des kilomètres pour prévenir les forces armées britanniques d'une embuscade des soldats américains. Grâce à elle, cette invasion fut évitée.

Laura Ingersoll est née en 1775 dans une riche famille du Massachusetts. Son père s’était rangé du côté des patriotes durant la guerre d'indépendance des États-Unis et ses affaires avaient donc prospéré. Mais, à la suite de la dépression économique qui suivit l’Indépendance, la famille éprouva des difficultés financières. Le père de Laura se laissa alors tenter par la promesse de terres à bon marché au Haut-Canada et il déménagea sa famille de l’autre côté de la frontière. À la mort de sa mère, Laura aida à élever ses nombreux frères et sœurs.

Laura rencontra son futur époux, James Secord, dans la taverne de son père, à Queenston. Laura et James, travaillant ensemble d’arrache-pied, parvinrent à une prospérité enviable. En 1812, ils avaient cinq enfants, deux domestiques, une modeste maison de bois et un commerce florissant de vêtements et d’articles ménagers.

Lorsque la guerre éclata en 1812, James était déjà sergent de milice dans la 1st Lincoln. En octobre 1812, les Américains attaquèrent Queenston Heights et Laura et sa famille fuirent la ville et se réfugièrent chez un ami. Toutefois, lorsqu’elle apprit que son mari avait été gravement blessé et qu’il réclamait sa présence, Laura partit immédiatement pour le champ de bataille.

Au printemps de 1813, les Américains occupaient la rive canadienne de la rivière Niagara. Tous les hommes bien portants du Haut-Canada furent alors considérés comme prisonniers de guerre et furent envoyés aux États-Unis. L’état de santé de James permit aux Secord d’échapper à cette épreuve, mais ils reçurent l’ordre d’héberger trois officiers américains. Un soir, au cours d’une réception en honneur du colonel Boerstler, le commandant des forces américaines à Queenston, Laura et James surprirent une conversation où Boerstler informait ses confrères que les Américains « allaient attaquer Fitzgibbon à Beaver Dams ».

Comme James était toujours handicapé par sa jambe blessée, Laura décida d’aller, toute seule, prévenir le lieutenant Fitzgibbon de l’attaque imminente des Américains. Elle partit avant l’aube et elle marcha, sans arrêt, durant dix-huit heures, traversant fermes, marais et forêts. Outre le risque d’être repérée par une sentinelle américaine, Laura dut affronter le soleil torride de juin sans compter la menace possible de bêtes sauvages. Presque arrivée à destination, elle rencontra des guerriers autochtones et leur demanda de la conduire au quartier général de Fitzgibbon. Après avoir transmis cette information cruciale au lieutenant, Laura s’écroula de sommeil.

Les forces britanniques et leurs alliés autochtones surprirent les Américains et remportèrent la victoire. Si les Américains avaient été victorieux à Beaver Dams, ils auraient pu s’emparer de toute la région de Niagara. L’apport de Laura à cette victoire fut gardé secret parce qu’à l’époque, la famille Secord vivait derrière les lignes ennemies et qu’elle craignait les représailles des sympathisants américains qui vivaient au sein de la communauté.

Après la guerre, Laura et James adressèrent plusieurs requêtes au gouvernement lui réclamant de l’argent ou un poste en retour des services rendus au pays. Pendant plusieurs années, ces requêtes furent ignorées. Finalement, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, le rôle de Laura Secord fut officiellement reconnu et le Prince de Galles lui remit une récompense pécuniaire. Elle mourut huit ans plus tard en 1868.

Source : Wikipédia

De la danse égyptienne classique

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Mes premières amours...voici le style que je faisais à mes débuts, dans une troupe de folklore égyptien à Montréal, à laquelle j'ai fait partie pendant 5 ans. C'est de ce style que provient les danses orientales d'aujourd'hui. Du égyptien classique, du vrai baladi (!)

Ce sont 2 filles de la troupe Reda (fondée par le grand maître de la danse orientale, Mahmoud Reda). Je les trouve magnifiques! Rafinées, élégantes, synchro, techniquement très fortes; les mouvements sont bien exécutés. Je trouve parfois la danse orientale d'aujourd'hui trop "athlètique".




Elles sont vraiment belles à regarder! J'aime aussi la musique, classique égyptienne!

Je retournerai à ce style un jour je le sens...je le SAIS! :-)

Gamila Asfour

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Il me paraît impossible de parler de l'histoire de la danse orientale au Québec sans parler de madame Gamila Asfour. Elle en est l'une des pionnières. J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour cette femme, passionnée de son art, reconnue pour son énergie et sa grande présence sur scène. De renommée internationale, elle enseigne depuis plus de vingt-cinq ans et apprendre avec elle est un privilège.






Le véritable nom de Gamila est Monica. Elle est née à Montréal. Sa mère était québécoise et son père était d'origine amérindienne, portoricaine et québécoise.

Gamila a commencé la danse orientale très jeune, au début des années 60, après avoir appris le ballet classique et la danse sociale. Sa carrière a débuté au Club Sahara où son oncle travaillait : elle remplassait une danseuse de Boston qui ne s'est pas présentée. Gamila a dansé à la Place des Arts en 1974 avec un orchestre et un chanteur marocain, Salim Halali. Elle a aussi dansé à New-York pour le frère du roi du Maroc.

Son premier professeur fut un homme, Ahmad Jarjour. Elle a également beaucoup appris "sur le tas" à ses débuts, dansant en spectacle six soirs par semaine, trois fois par soir!

Gamila Asfour a dansé dans les cabarets pendant 20 ans, de 1961 à 1981, et a commencé a enseigner en 1977. Elle a formé plusieurs danseuses connues tel que Diane Ruel (Nagwa), Chantal Lemieux (Cherizar), Samira, Claudette Biron (Alia) et bien d'autres.

Madame Gamila Asfour est selon moi une référence, même une institution pour la danse orientale au Québec.