Renée Martel

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Quand j'étais enfant, mon idole était Renée Martel! Ma mère possédait un disque (un "record" 33 tour!!!) que j'écoutais en boucle. Ma chanson préférée était "Le bateau du bonheur".

Cette femme a connu une vie peu commune et a traversé bien des difficultés.

Elle représente pour moi la naïveté et l'insouciance des années 70. Une époque éclatée synonyme d'espoir, d'abondance et de liberté. Une décennie où j'aurais bien aimé vivre ma jeunesse plutôt que dans les années 80, sombres et dénuées d'espoir...



Sa Vie

Renée est née le 26 juin à Drummondville.
Son père est le célèbre chanteur Marcel Martel.
(Il me semble que j'ai passé ma vie à me battre contre
mes démons intérieurs et contre le milieu difficile dans lequel
j'avais plus ou moins décidé de vivre. Entre le vedettariat,
mon rôle de femme et mon rôle de mère, j'ai mis des années
à trouver l'équilibre que je connais aujourd'hui



Extrait de : "Ma vie, je t'aime"
Auteur: Dominique Chapados (Fils de
Renée)
Les Éditions Publistar Québec Média














La suite ici :
http://lamiredegisele.com/lecture/renermartel/indexrenee.html




Ma chanson préférée de Renée Martel!

Daw Aung San Suu Kyi, une femme exceptionnelle!

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J'ai une immense admiration pour cette femme au courage extraordinaire. Birmane, elle est emprisonnée dans son pays sous dictature militaire pour ses opinions de liberté. Extrêmement aimée en Birmanie, elle est symbole de liberté et d'espoir pour la population de ce pays.

Voici sa biographie, tirée de Wikipédia.

Daw Aung San Suu Kyi, née le 19 juin 1945 à Rangoon, est une femme politique birmane, figure de l'opposition non-violente à la dictature militaire de son pays, prix Nobel de la paix en 1991.

Elle est secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), opposée à la dictature en place et qui remporte les élections générales en 1990, élections annulées par la junte. Elle ne peut exercer son activité politique, étant placée en résidence surveillée par la junte militaire au pouvoir, mais bénéficie d'un important soutien international (comme celui de neuf Prix Nobel) contre la junte birmane.

Fortement influencée par la philosophie non violente du Mahatma Gandhi, Suu Kyi entre peu à peu en politique dans la fin des années 80 afin de travailler pour la démocratisation du pays. Le 27 septembre 1988, avec les anciens généraux Aung Gyi et Tin Oo, elle participe à la fondation de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), qui promeut des réformes politiques en Birmanie. Elle en devient la première secrétaire générale et un symbole du désir populaire pour la liberté politique.


Elle est arrêtée le 20 juillet 1989, le gouvernement militaire lui proposant la liberté à condition qu’elle quitte le pays, ce qu’elle refuse. Elle est mise plus tard en liberté « surveillée ».
Aung San Suu Kyi est à nouveau placée en détention le 7 mai 2009 par les autorités birmanes. Selon la secrétaire d'État française Rama Yade, l’arrestation d’Aung San Suu Kyi, accusée d’activité subversive à quelques jours de sa libération, est un « prétexte manifestement recherché pour l’écarter du processus électoral, d’autant plus que la LND, le parti politique d’Aung San, Suu. est totalement laminé ». L’objectif du régime est de « tout mettre en place pour arriver aux élections législatives de 2010 sans gêne, sans entrave ». La présence d’une entreprise comme Total n’y peut rien, car « c'est un État qui vit sous la terreur depuis vingt ans ».

Le 10 août 2009, Aung San Suu Kyi est condamnée à 18 mois de détention, ce qui la prive de tout moyen de participer à l'élection générale de 2010. L'Union européenne menace la junte birmane de sanctions, et la Malaisie a appelé à une réunion d'urgence de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). L'opposante birmane a décidé de faire appel.

Soutien international
  • Plusieurs manifestations pour la mise en liberté d'Aung San Suu Kyi sont organisées.
  • Aung San Suu Kyi dispose d’un soutien assez important au Royaume-Uni et aux États-Unis, via la campagne pour une Birmanie libre (Free Burma Campaign).
  • En 2001, le groupe rock irlandais U2 a créé la chanson « Walk On », qui a été écrite et dédiée à Aung San Suu Kyi. « Walk On » est interdite en Birmanie.
  • D’autres artistes comme Coldplay, R.E.M., Wayne Shorter, Jane Birkin, Jim Carrey ou Damien Rice ont publiquement soutenu Suu Kyi.
  • Elle a reçu le prix « Free your mind » (Libère ton esprit) par les MTV Europe Music Awards en 2003.
  • Le Conseil de Paris l'a faite citoyenne d'honneur de la Ville de Paris en juin 2004.
  • Le 17 juin 2005, plusieurs protestations ont eu lieu devant les ambassades birmanes partout dans le monde à l’occasion du soixantième anniversaire de Suu Kyi.
  • Plusieurs tentatives de pressions diplomatiques ont eu lieu de la part des États-Unis, des Nations unies et de plusieurs pays afin de libérer Suu Kyi.
  • Un film a été tourné par John Boorman en 1995 qui évoque certains événements autour de Suu Kyi : Rangoon.
  • Suu Kyi reçoit une assistance de l’association International IDEA depuis qu’elle est emprisonnée.
  • Le magazine américain New Statesman a élu en 2006 Suu Kyi « Hero of our time » (héros de notre temps).
  • La même année, elle est classée comme la 47e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes.
  • Les universités belges Vrije Universiteit Brussel (Université Libre de Bruxelles) et l'Université catholique de Louvain (UCL) lui ont offert le titre de docteur honoris causa.
  • Une pétition soutenue notamment par le 14e dalaï-lama a été lancée en Norvège.
  • Le 14 mai 2007, une lettre signée par une cinquantaine d'anciens dirigeants du monde entier (dont Bill Clinton, Jimmy Carter, Jacques Delors) appelle la Birmanie à libérer Aung San Suu Kyi.
  • En juillet 2007 elle est faite membre d'honneur du groupe des Global Elders (anglais signifiant les anciens, ou sages, universels), créé par Nelson Mandela afin de promouvoir la paix et les droits de l'homme dans le monde.
  • Le 17 octobre 2007, Aung San Suu Kyi est faite citoyenne d'honneur du Canada.
  • Le 24 octobre 2007, Amnesty International publie un communiqué de presse à propos de Aung San Suu Kyi intitulé Myanmar.

Le site officiel d'Aung San Suu Kyi :

Tahia Carioca

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Voici une des plus grandes, sinon LA plus grande légende de la danse orientale, la très élégante et talentueuse Tahia Carioca (aussi Tahiya Karioca). Cette femme est reconnue pour son style raffiné, sa force de caractère et sa détermination, vous verrez pourquoi en lisant les prochaines lignes.

Elle est née dans un petit village en Égypte, le 22 février 1920, sous le nom de Badaweya Muhamel Abdel-El-Kareem.

Elle connu une enfance malheureuse, sous l'emprise et l'autorité de son père et de ses frères, qui voulaient l'empêcher de danser. Ces derniers la battaient aussitôt qu'ils appercevaient chez elle la moindre esquisse d'un pas de danse. Il faut comprendre ici le grand paradoxe égyptien : si la danse orientale fait partie intégrale de la culture égyptienne, il est toutefois moralement "indécent" de vouloir en faire une carrière. Les danseuses professionnelles, même les plus connues et adulées du public, sont très souvent rejetées de leur famille, qui les voit comme un déshonneur. Comme Tahia rêvait de plus en plus de devenir danseuse, ses frères... l'attachaient (!) à tous les soirs pour qu'elle ne puisse quitter la maison! Toutefois, Tahia s'enfuit de la maison familiale à l'âge de 14 ans, après avoir été détachée par un neveu. Elle court pendant 15 kilomètres et réussit à prendre le train en direction du Caire...

Tahia est présentée à Badia Masabni, propriétaire du Casino Opera, club très connu à l'époque. Badia lui propose de danser dans sa troupe. Tahia accepte et prend le nom de Tahia Mohamed. À ce club, danse également la pétillante Samia Gamal. Tahia se démarque rapidement en tant que soloiste et développe son propre style, basé sur la populaire Samba brésilienne, appelée à l'époque la "Carioca". On lui attribue donc désormais le nom de scène de "Tahia Carioca".

En 1936, elle danse pour le mariage du roi Farouk, accompagnée de la célèbrisime et très adulée chanteuse Umm Kulthoum. Umm Kulthoum elle même avait beaucoup d'admiration pour Carioca. Elle dit de Tahia qu'elle est une "artiste pouvant faire chanter son corps".

Grâce à sa carrière de danseuse, Tahia commence a jouer dans des films. « La femme et le pantin », tourné en 1935, lance sa carrière cinématographique. Elle tournera en tout plus de 120 films en compagnie de nombreuses stars du cinéma ou de la chanson comme Farid Al Atrache et Mohamed Abdelwahab. Tous ses films, apparitions à la télévision et au théâtre en font une grande célébrité dans tout le monde arabe. Avec son éternelle grande rivale Samia Gamal, Tahia Carioca participe au "Golden Age" du cinéma.

Côté personnel, Tahia partage avec son père, qui s'est marié sept fois, un point en commun : elle se mariera quatorze fois! Elle ne put jamais concevoir d'enfant; par contre, elle adopte, en 1993 un bébé fille déposée au pied de sa porte!

Mme Carioca décède d'une crise cardiaque à l'âge de 79 ans, à l'hôpital du Caire, le 22 septembre 1999.

La carrière de Tahia Carioca dura plus de 60 ans. Elle possédait une présence sur scène, une sensualité suave, une grande classe. Son style, très raffiné, doux et féminin, était ponctué de plusieurs mouvements exécutés dans très peu d'espace. Elle était reconnue comme une inovatrice, tant par ses mouvements que par ses costumes. Une femme courageuse, d'une détermination hors du commun­
.


Merci, au nom de toutes les danseuses orientales, pour ton héritage artistique Tahia!


Quelques photos :

Probablement la photo la plus connue de Tahia Carioca!






Tahia Carioca et Samia Gamal



Deux vidéos :





Filmographie (À noter que cette filmographie est incomplète. Malgré mes recherches, je n'ai pu en trouver!)
Marcides (Film, 1993)
Iskanderija, kaman oue kaman... Alexandria Again and Forever (Film, 1990)
Adieu Bonaparte... Weda'an Bonapart (Film, 1985)
Saqqa mat, al-... The Water-Carrier Is Dead (Film, 1977)
Tareek, al-... The Road (Film, 1964)
Hira wa chebab... * Ana zanbi eh?... aka Is It My Fault? (Film, 1953)
Ibn al ajar... A Child for Rent (Film, 1953)
Muntasir, El... The Conqueror (Film, 1952)
Omm el katila, El... The Criminal Mother (Film, 1952)
Zuhur el fatina, El... Charming Flowers (Film, 1952)
Ibn el halal... The True-born Son (Film, 1951)
Khadaini abi... My Father Deceived Me (Film, 1951)
Akbal el bakari... A Large Family (Film, 1950)
Ayni bi-triff... My Eye Is Winking (Film, 1950)
Aheb el raks... I Like Dancing (Film, 1949)
Amirat el djezira... The Princess of the Island (Film, 1949)
Katel, El... The Murderer (Film, 1949)
Mandeel al helu... The Beauty's Veil (Film, 1949)
Hub wa junun... Love and Madness (Film, 1948)
Ibn el fellah... The Peasant's Son (Film, 1948)
Yahia el fann... Long Live Art (Film, 1948)
Li'bat al sitt... The Lady's Puppet (Film, 1946)
Ma akdarshi... I Can't Do It (Film, 1946)
Najaf (Film, 1946)
Sabr tayeb, El... Have Patience (Film, 1946)
Aheb el baladi... I Like Home Cooking (Film, 1945)
Hub El awal, El... First Love (Film, 1945)
Lailat el jumaa... Friday Evening (Film, 1945)
Naduga (Film, 1944)
Rabiha-takiet el ekhfaa... The Magic Hat (Film, 1944)
Taqiyyat al ikhfa (Film, 1944)
Ahlam El chabab... Dreams of Youth (Film, 1943)
Ahib Al ghalat... I Like Mistakes (Film, 1942)

Spectacle!

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J'ai participé au spectacle d'Iza San http://www.izasan.webs.com/ en septembre dernier. Comme j'ai perdu l'habitude de la scène, et que je sens que je n'ai pas tout-à-fait repris la forme ni ma totale confiance, j'étais ultra nerveuse! Mais le tout s'est bien passé.

J'ai participé à trois numéros : un de fusion-tribale avec sabre, une danse gitane, et un solo de folklore égyptien avec la canne.

Voici quelques photos, d'autres suiveront dans les semaines à venir.

Fusion-tribal avec sabre :

Attention, concentration; faut pas que ça tombe...faut pas que ça tombe... (!)

(Photo collection personnelle)



(Photo Pascal Rameux)


La belle jupe de ma compatriote!
(Photo : Pascal Rameux)


Danse gitane :


L'entrée; honneur aux jupes gitanes!
(Photo : Pascal Rameux)
Encore les jupes
(Photos : Pascal Rameux)
Ça tourne!
(Photo : Pascal Rameux)


Solo folklore égyptien avec canne

























La finale!

(Photos : Pascal Rameux)








Farida Fahmy et la Troupe Reda

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J'ai énormément d'admiration pour la Troupe Reda d'Égypte, ses danseurs et collaborateurs, et particulièrement pour Monsieur Mahmoud Reda et la fantastique Farida Fahmy, qui fut longtemps danseuse étoile de la Troupe.

J'ai eu l'occasion d'explorer le style de Reda pendant plusieurs années, lorsque je faisais parti d'une troupe de folklore égyptien à Montréal, dont la directrice était une ancienne danseuse de la Troupe Reda. À travers tous les styles en vogue en danse orientale actuellement, celui de Reda en est un que j'affectionne particulièrement.


Voici un texte qui provient du site de madame
Farida Fahmy. J'ai pu le traduire grâce à l'aimable autorisation de celle-ci et de sa collaboratrice Keti Sharif.


Création de la Troupe Reda : un survol historique

Il est impossible de dissocier l'histoire de la danse en Égypte des derniers 50 ans de celle la Troupe Reda, qui a eu un impact considérable sur le pays tout entier sur le plan artistique, social et culturel.

La Troupe Reda est, au départ, une affaire de famille. Les familles Reda et Fahmy sont d'abord apparentées grâce aux liens du mariage. De plus, elles partagent la même passion pour la danse ainsi que pour les traditions et la culture égyptiennes. Mahmoud Reda et Nadeeda, sœur de Farida Fahmy, sont mari et femme. Trois ans plus tard, c'est Ali Reda, frère aîné de Mahmoud, qui épouse Farida; les liens entre les deux familles sont ainsi solidifiés. Mahmoud Reda caresse le projet de présenter un nouveau style de danse et Farida, de son côté, désire plus que tout danser : de florissantes carrières artistiques ne demandent qu'à voir le jour! Mahmoud Reda demeure danseur numéro un de la Troupe jusqu'en 1972. Il enseigne, chorégraphie et dirige tous les spectacles. Ses chorégraphies, innovatrices et diversifiées, sont rafraîchissantes. Farida Fahmy est première danseuse pendant vingt ans. Elle inspire les recrues, et sa grâce et son élégance charment les Égyptiens.

Les frères Reda

Mahmoud Reda voit le jour en 1930 au Caire, dans une famille nombreuse de la classe moyenne. Son père, qui était auteur et dirigeait la bibliothèque de l'Université du Caire, élève avec son épouse une famille profondément attachée à la culture égyptienne mais confrontée au vent de modernisme qui souffle sur l'Égypte à l'époque. La famille Reda valorisait les sports et avait un faible pour la musique. Un environnement favorable pour développer les dons artistiques et les aptitudes physiques du jeune Reda (alors membre de l'équipe de gymnastique égyptienne de 1952, aux Olympiques de Helsinki) qui lui ont d'ailleurs permis d'approfondir ses qualités de danseur.

Ali Reda, aujourd'hui décédé, était déjà familier avec le monde du spectacle. À l'âge de 16 ans, il remporte plusieurs prix en danse sociale, populaire à l'époque, sa spécialité étant le swing et la danse acrobatique. Plus tard, il réoriente sa carrière en tant que cinéaste. Dans les premières années de la Troupe Reda, il agit en tant que conseiller artistique et participe aux suivis reliés aux problèmes administratifs et directoriaux. Il dirige deux comédies cinématographiques pour la Troupe Reda. Ces films sont aujourd'hui perçus comme des piliers dans l'histoire du cinéma égyptien, et sont toujours présentés à la télévision.

La grande expérience d'Ali Reda dans le show business, ainsi qui sa forte personnalité, furent des alliés importants pour le futur succès de la Troupe. Il prit une décision déterminante : utiliser l'attrayante et révolutionnaire musique du défunt chef d'orchestre Ali Ismail. Ce dernier fusionne des instruments de musique occidentaux avec des instruments égyptiens, et présente la musique traditionnelle de manière avant-gardiste et rafraîchissante. Il fut un ajout de taille au sein de la Troupe et devint un compositeur de grande renommée en Égypte. Ses œuvres inspirent dès lors les futures générations de musiciens Égyptiens.

L
a famille Fahmy
Hassan Fahmy, le père de Farida, était professeur d'ingénierie industrielle à l'Université du Caire. Il était particulièrement avant-gardiste et encourageait, tout comme son épouse, les aptitudes artistiques et les activités sportives de ses filles. Il fait fi des regards lourds de reproches de ses collègues de travail et des critiques sévères des membres plus âgés de la famille lorsqu'il permet à sa fille de devenir danseuse professionnelle. Il a donc joué un rôle capital afin de permettre à la danse professionnelle d'atteindre un statut plus respectable, à une époque où cette profession avait bien mauvaise réputation. L'appuie moral accordé à sa fille contribue à mettre fin aux préjugés négatifs des Égyptiens face à la danse professionnelle, ce qui représente une remarquable réussite. Sans aucun doute, sa personnalité charismatique, son statut social, ainsi que sa grande ouverture d'esprit exercent une forte influence sur la perception du public sur ses efforts pour faire accepter la danse.

Nadeeda Fahmy, maintenant décédée, avait une santé fragile depuis son enfance et s'était tournée vers la peinture pour s'exprimer artistiquement. Elle inspire et encourage Mahmoud Reda à poursuivre ses ambitions artistiques et à concevoir lui-même, et ce dès les premiers spectacles, les costumes de la troupe, si innovateurs qu'ils sont encore imités aujourd'hui.
Après la mort de Nadeeda Fahmy, on confia à des artistes Égyptiens de renoms le soin de concevoir les costumes pour la Troupe Reda. Au milieu des années '70, Farida Fahmy commença à créer des costumes pour quelques nouveaux numéros. Khadiga Fahmy, la mère de Farida, supervise d'abord la confection des costumes, puis dirige les départements de couture et de support toujours grandissant, en plus d'agir en tant que chaperon pour les membres féminins de la troupe.

Les co-fondateurs de la Troupe Reda réunissent leurs fonds et, avec un budget limité, présente leur premier spectacle en 1959. La troupe se compose à l'époque de six danseuses, six danseurs, et de douze musiciens. En 1961, la troupe est placée sous la protection du Ministère de la culture. Au milieu des années '70, la troupe est composée de 150 membres incluant les danseurs , musiciens, ainsi que des techniciens s'occupant des costumes et de la mise en scène. Le répertoire de la Troupe inclus plus de 150 numéros, passant des duos jusqu'à des petites mises en scène en trois actes regroupant plus de trente danseurs sur scène. La Troupe Reda atteint une grande renommée en Égypte et se produit dans plus de 50 pays. Elle se présente des numéros lors de gala en Égypte et monte sur des prestigieuses scènes étrangères telles que le Royal Albert Hall à Londres, le Carnegie Hall à New-York, le Congress Hall à Berlin, l'Olympia de Paris, Le Théâtre Stanislavisky de Moscou et le Theatro de la Zarzula à Madrid, entre autres. La troupe remporte également plusieurs prix à des festivals dans différents pays tels qu'en Autriche, en Russie, en Angleterre, en Turquie et en Belgique, pour ne nommer que ceux-là. Les vedettes principales, Farida Fahmy, Mahmoud Reda, Ali Reda et Ali Ismail reçoivent une décoration du roi Hussein de Jordanie en 1965, du président Gamal Abdel Nasser en 1967 pour services rendus à l'état par le billet des arts, et du président Burgulba de Tunisie en 1973.

La bureaucratie gouvernementale ses conséquences sur la Troupe

La Troupe Reda fut un précurseur dans son domaine. Elle a permis la création de groupes de danses folkloriques dans les provinces, les universités et les écoles d'Égypte. Malheureusement, aujourd'hui, de la Troupe Reda il ne subsiste que le nom. Farida met un terme à sa carrière de danseuse en 1983, poursuit ses études et obtient une Maîtrise. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la bureaucratie gouvernementale et sa lourde paperasse administrative, qui avaient déjà beaucoup nuit à l'essor artistique de la troupe, incite Mahmoud Reda à prendre sa retraite en 1990. Résultat, la Troupe Reda se retrouve entre les mains de certains membres sans dynamisme, sans talent et sans penchant artistique.

Tous les professeurs et chorégraphes qui émergent de la Troupe Reda, ainsi que des groupes de danseurs, n'on pas su se démarquer; leurs œuvres ne font que perpétuer le style, la technique et les méthodes d'enseignement de Reda.

Le talent et la créativité artistique des principaux artistes de la Troupe Reda ont enrichie la danse d'un côté théâtral dont peuvent maintenant s'inspirer les professeurs et chorégraphes . Aujourd'hui, Farida Fahmy et Mahmoud Reda demeurent les enfants chéris des Égyptiens. Grâce à eux, le peuple garde des souvenirs remplis de nostalgie, d'admiration et de fierté.
Texte de Farida Fahmy, écrit en 2008.

Notes : Toutes les photos de cet article proviennent du site de Farida Fahmy, The Art Of Egyptian Dance; http://www.faridafahmy.com/

Vous pouvez consulter le site de madame Fahmy pour lire d'autres articles très intéressants et admirer plusieurs autres superbes photos.

Mon retour dans le monde du spectacle!

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Un beau souvenir de mon premier spectacle après 6 ans d'absence! Nous avons fait un numéro gitan, ça s'est bien passé!



Vivement le prochain...!

Accessoire : le sabre

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Pour ajouter un aspect dramatique et mystérieux à une routine en danse orientale, rien de mieux que le sabre. Il ajoute une dimension théâtrale, et introduit la notion de danger et de risque. Impressionnant pour les spectateurs!

La belle et célèbre Ansuya porte ici deux sabres :


On se sert du sabre pour effectuer plusieurs mouvements durant notre routine mais éventuellement, l'idée est de le faire tenir en équilibre, le plus souvent sur la tête mais également sur la hanche, une épaule, une cuisse. Il est déjà téméraire de danser avec un seul sabre, mais il est aussi possible d'en utiliser deux à la fois, ou même plus. Selon la dernière mode, il est également possible d'y mettre le feu (photo plus bas), ce qui ajoute un aspect encore plus dramatique à la danse. Dernièrement la nouvelle vogue veut qu'il existe maintenant des numéros de danse avec des couteaux, notamment dans le style tribal.

Les sabres dont on se sert sont évidemment balancés, ils ne doivent donc pas être droits comme une épée. Ils sont parfois très lourds : je me souviens que nous avions une "barre" creusée sur la tête après notre prestation! Il est donc de mise de ne pas le garder en place sur la tête trop longtemps, cela peut devenir très douloureux!

De toute évidence, faire tenir en équilibre un sabre demande beaucoup d'entraînement. Plusieurs croient qu'en se pratiquant avec une canne ou un bâton il sera plus facile de danser avec un sabre par la suite. Il n'en est rien; faire des mouvements avec un sabre et le faire tenir sur sa tête est une sensation totalement différente, le poids n'est pas le même et la réaction du sabre aux mouvements est totalement différente.

Au départ, le sabre est bien sûr une arme...aux yeux de la loi, il est considéré comme tel, ce qui veut dire qu'il est interdit de se promener sur la rue ou en public en transportant son sabre à la vue : il doit être transporté dans un étui (on s'est déjà fait avertir par des policiers!). En tant qu'arme, un sabre est en principe affuté pour le rendre tranchant; pour la danse par contre, il est évident qu'il ne doit pas être aiguisé. En tous cas personnellement, je ne connais personne qui danse avec un sabre aiguisé! Le public cependant croit souvent le contraire...ce qui rend le numéro plus impressionnant!

Il existe plusieurs styles de sabres : égyptien, turc, etc. Certains sont plus simples et délicats alors que d'autres peuvent être très élaborés, comportant beaucoup d'incrustations et imposants par leur stature, ce qui les rend très impressionnants! C'est le cas nottament des scimitars. Voici quelques styles de sabres :

Comme nous voulons préserver le mystère et le drame en dansant avec un sabre, une musique lente et mystérieuse s'impose. Ce n'est pas le temps de sautiller gaiement et de choisir une musique entraînante et joyeuse. Aussi, des mouvements très lents se prêtent beaucoup mieux à ce type de numéro.

En terminant, un petit truc : enduire la lame de cire...ça la rendra moins glissante!

Bonne chance!

29 avril : journée internationale de la danse

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J'ai appris cette année qu'il existait une journée internationale de la danse, soit le 29 avril. Je l'ignorais; et pourtant cette journée a été instaurée en 1982. Cette date a été choisie pour commémorer l’anniversaire de Jean-Georges Noverre (1727-1810), créateur du ballet moderne. C'est le Comité International de la Danse de l´Institut International du Théâtre (ITI) qui a pris cette initiative.

Les objectifs de la Journée Internationale de la Danse sont de réunir le monde de la danse, rendre hommage à la danse, célébrer son universalité et, franchissant toutes les barrières politiques, culturelles et ethniques, rassembler l´humanité toute entière en amitié et paix autour de la Danse, langage universel.

Chaque année, un message international est rédigé par une personnalité de la danse mondialement connue. Cette année, l’auteur du message est Julio Bocca, danseur argentin, reconnu depuis ses premiers spectacles dans les années 1980.
Message de Julio Bocca
"La danse est discipline, travail, enseignement, communication. Avec elle nous nous épargnons des mots que peut-être d’autres personnes ne comprendraient pas et, en revanche, nous établissons un langage universel familier à tous. Elle nous donne du plaisir, nous rend libres et nous console de l’impossibilité que nous avons nous les humains de voler comme les oiseaux, nous rapprochant du ciel, du sacré, de l’infini. C’est un art sublime, différent à chaque fois, qui ressemble tant à faire l’amour qu’à la fin de chaque représentation elle nous laisse le cœur battant très fort et impatients d’être à la prochaine fois."

Une grande cantatrice de chez nous

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Faisant partie de notre histoire, voici une grande chanteuse qui connu une longue et brillante carrière internationale. Elle était une véritable star à son époque.

Née Marie-Louise-Cecilia-Emma Lajeunesse, elle voit le jour à Chambly le 1er novembre 1847 et fut élève au Couvent du Sacré-Coeur de Montréal.
C’est son père, musicien talentueux, qui lui donna sa première formation musicale. À sept ans, elle fit une première apparition publique au Mechanics’ Hall, à Montréal, devant un auditoire de la bonne société de la ville. À 15 ans, elle se vit offrir, par le vicaire-général Conroy (qui sera plus tard évêque d’Albany, N.Y.), un poste d’organiste à Saratoga Springs. Elle oeuvra également durant trois ans comme professeur de chant et de piano au couvent du Sacré-Cœur de Kellwood.

Grâce à des économies durement gagnées, et avec l'appui de son père, elle travèrse par la suite l'océan pour aller faire des études musicales auprès de grands maîtres à Paris et à Milan. Après avoir étudié avec eux, elle fait ses débuts en mars 1870 , à 21 ans, à l'opéra de Messine en Sicile, où elle interprète «La Somnambula» de Bellinipuis. Par la suite, elle est engagée en 1872 au Covent Garden à Londres où elle chante presque chaque saison jusqu'en 1896. Dès le premier soir, elle conquit, semble-t-il, le coeur des londoniens.

Elle chante dans plusieurs pays et devient une idole de la scène lyrique. Elle s'attire les faveurs de la reine Victoria. Elles deviennent même amies et la reine la comble d’honneurs; son génie fut alors officiellement reconnu de par le monde. Après l’avoir entendue dans «Lohengrin» à Berlin en Allemagne, l’empereur Guillaume Ier la créa première cantatrice de sa maison royale.

Le 6 août 1878, elle épouse Ernest Gye, directeur de théâtre. Le couple a un fils, Frederick-Ernest Gye, l'année suivante. Il deviendra plus tard diplomate.

En 1883, au sommet de sa gloire, la soprano donne enfin un concert à Montréal, après 20 ans d'absence. À son arrivée, selon les journaux de l'époque, dix mille personnes l'attendent à la gare Windsor et Louis Fréchette, fidèle à ses habitudes, récite une longue pièce en vers écrite en son honneur. Elle a 36 ans.

En 1897, elle reçut la médaille d’or Beethoven de la Société philharmonique de Londres. Il s’agissait d’une «mark of appreciation by the Society of her exceptional genius and musical attainments, and of her generous and artistic nature ».

Elle abandonne la scène en 1912, mais doit continuer à travailler, à cause de mauvais placements de son mari; elle et se consacre à l'éducation de jeunes artistes de talent. Elle décède à Londres le 3 avril 1930, à l'âge de 83 ans, après une longue maladie.

Lors du cinquantième anniversaire de sa mort en 1980, le Canada a émis un timbre-poste en son honneur (voir image plus bas).

Elle apparaît aussi sur un vitrail dans la station de métro Place-des-Arts à Montréal.


«Madame Albani, dit un journal anglais, restera célèbre non seulement comme cantatrice, mais comme une femme qui a conquis et gardé pendant toute sa longue carrière l’affection et l’estime des multitudes d’amis et d’admirateurs dans le monde entier. Elle restera l’une des plus brillantes figures musicales du vingtième siècle.»

«Elle fit honneur aux siens et fut compatissante pour les misères des autres, elle encouragea de son influence et de ses deniers les jeunes talents musicaux, elle nous fit partager les honneurs qui rejaillirent sur elle, elle ajouta un glorieux joyau à la couronne artistique canadienne».
(Texte publié dans La Presse le 5 avril 1930)

La fabuleuse Samia Gamal

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Voici Samia Gamal, ma danseuse préférée, la plus grande légende de la danse orientale selon moi. Elle était gracieuse, raffinée, élégante, dotée d'un splendide sourire sincère (non forcé comme on voit régulièrement) lorsqu'elle dansait...jamais je n'ai vu une danseuse plus agréable à regarder danser, ni aussi visiblement heureuse de danser! Pour moi, elle est la plus merveilleuse des danseuses, mon inspiration, celle avec laquelle je n'oserai jamais me comparer de ma vie!

Voici donc ici un résumé de sa vie et de sa carrière
.

Le véritable nom de Samia Gamal est Zaynab Ibrahim Mahfuz. Elle est née le 22 février 1924 à Wana, une petite ville en Égypte. Peu après sa naissance, sa famille déménage au Caire tout près du bazar de Khan El-Khalili, une véritable caverne d'Alibaba (!) qui regorge, paraît-il, d'articles pour la danse orientale. À l'adolescence, elle fait la rencontre de Badia Masabni, en quelque sorte la "mère" de la danse orientale moderne. Madame Masabni offre à Samia une place dans sa compagnie de danse. C'est elle qui lui donnera "Samia Gamal" comme nom d'artiste.

Au cabaret de Madame Masabni, Samia rencontre une autre grande danseuse, la non moins légendaire Tahia Carioca. Selon les sources elles étaient de grandes amies, selon d'autres elles étaient rivales. Peut-être étaient-elles les deux à la fois! La popularité de Samia Gamal est de plus en plus grandissante et elle se taille une place de choix dans la compagnie de danse. Samia fait également la connaissance de Farid Al Atrash, le futur roi de la chanson égyptienne. Samia et Farid développent une idylle passionnée. Farid aide Samia dans sa carrière lorsqu'il lui permet, en 1947, de partager la vedette dans le film Habib al omr. Pour se faire, Farid risque tout son argent et toutes ses possessions. Pour les Égyptiens, Samia Gamal et Farid Al Atrash deviennent le couple de l'heure. Encore aujourd'hui, les deux noms sont indissociables. Malheureusement, leur amour ne durera pas : probablement parce qu'il est haut-placé dans la hiérarchie sociale, Farid refuse d'épouser Samia. Il disait également que "le mariage tue l'art"...il ne se mariera d'ailleurs jamais.

En 1949, le roi Farouk d'Égypte, pour lequel Samia Gamal danse lors de banquets royaux, la proclame "danseuse nationale d'Égypte", ce qui attire l'attention des américains. En 1950, Samia arrive aux États-Unis où elle danse dans un club très renommé de New-York. Plus tard, elle épouse un soi-disant millionnaire texan, Shepherd King III (apparemment, il n'était pas réellement millionnaire!). Elle est propulsée au rang de star aux USA. Leur mariage est cependant de courte durée, et Samia retourne en Égypte.

En 1958, Samia épouse Roshdy Abaza, un acteur Égyptien très populaire avec lequel elle a tourné à quelques reprises. Ils auront une fille.

Samia Gamal arrête de danser en 1972, à l'aube de la cinquantaine, mais recommence peu après. Elle dansera alors jusqu'au début des années '80.

Samia Gamal meure le 1er décembre 1994 d'un cancer, à l'âge de 72 ans. Cette danseuse très charismatique ainsi que ses films demeureront à tout jamais dans la mémoire des Égyptiens ainsi que dans celle de tous les amateurs de danse orientale.

Une influence pour la danse orientale moderne

Après son séjour au États-Unis, Samia Gamal ramène avec elle un nouveau style de danse et des nouveaux mouvements, influencés par une nouvelle manière de danser développée en Amérique. Elle ramène, entres autres, les arabesques qui sont aujourd'hui encore utilisées en danse orientale.

Elle aurait également été la première à danser avec un voile. Son professeur de ballet lui aurait un jour donner un bout de tissus à tenir pour l'aider à améliorer la fluidité de ses bras. Elle aurait par la suite utilisé un voile au début de sa routine pour se donner confiance, pour ensuite l'abandonner au milieu de sa danse. Ainsi serait née cette pratique très courante aujourd'hui en danse orientale de danser avec un voile.

Dans le film "Alibaba et les quanrantes voleurs", on peut apercevoir Samia Gamal porter un bijou brillant dans son nombril : elle aurait été la première à le faire!

À ce qu'il paraît, Samia Gamal fut également la première danseuse orientale à porter des talons hauts sur scène.

C'est ainsi qu'elle a grandement contribué à influencer la danse orientale telle qu'on la connaît aujourd'hui. Merci infiniment, fabuleuse Samia!







Samia dans le film "Don't Tell AnyOne" en 1952. La musique est de Farid Alatrach.




Très beau petit résumé avec plusieurs extraits de Samia Gamal en train de danser :




Samia Gamal a joué dans plusieurs films. Voici sa filmographie :

• Samia Forever (Documentary, 2003)
• Fabulous Samia Gamal, The, (Documentary, 2003)
• The Stars of Egypt: Volume 3: Samia Gamal, Part I (Film, 19??)
• The Stars of Egypt: Volume 3: Samia Gamal, Part II (Film, 19??)
• Tarik al shaitan... The Way of the Devil (Film, 1963)
• Waada el hub... And Love Returned (Film, 1961)
• Nagham el hazine, El... Sad Melody (Film, 1960)
• Rajul el thani, El... The Second Man (Film, 1960)
• Kull daqqa fi qalbi... Every Beat of My Heart (Film, 1959)
• Maweed maa maghoul... Rendezvous with a Stranger (Film, 1959)
• Gharam al-miliunayr ...Love of the Millionaire (Film, 1957)
• Amanti del deserto, Gli... Desert Warrior (Film, 1956)
• Masque de Toutankhamon, Le... Trésor des pharaons, Le (Film, 1955)
• Sigarah wa kas... A Cigarette and a Glass (Film, 1955)
• Ali Baba et les quarante voleurs... Ali Baba; Ali Baba and the Forty Thieves (Film, 1954)
• Valley of the Kings (Film, 1954)
• Nachala hanem... The Lady Pickpocket (Film, 1954)
• Raqsat al-wadah... The Farewell Dance (Film, 1954)
• El Wahsh... The Monster (Film, 1954)
• Ketar el lail... The Night Train (Film, 1953)
• Ma takulshi la hada... Tell No-one; Don't Tell Anyone (Film, 1952)
• Amir el antikam... The Count of Monte Cristo (Film, 1951)
• Taa la salim... Come and Say Hello (Film, 1951)
• Ahmar shafayef... Lipstick (Film, 1950)
• Akher kedba... The Final Lie (Film, 1950)
• Sakr, El... The Falcon (Film, 1950)
• Nuit des étoiles, La (Film, 1950)
• Agaza fel gahannam... Holidays in Hell (Film, 1949)
• Bahebbak inta... I Love You Only (Film, 1949)
• Bint haz... The Lucky Girl (Film, 1949)
• Sparviero del Nilo, Lo (Film, 1949)
• Mughamer, El... The Adventurer (Film, 1948)
• Sahibat el amara... The Landlady (Film, 1948)
• Afrita hanem... Lady Afrita; Lady Genie; Little Miss Devil; The Genie Lady (Film, 1947)
• Ahdab, El... The Hunchback (Film, 1947)
• Ersane talata, El... The Three Suitors (Film, 1947)
• Habib al omr... The Love of My Life (Film, 1947)
• Bani adam, al-... Sons of Adam (Film, 1945)
• Taxi hantur... A Hansom Carriage (Film, 1945)
• Russassa fil kalb... A Bullet in the Heart (Film, 1944)
• Ali Baba wa al arbain harame... Ali Baba and the Forty Thieves (Film, 1942)
• Gawhara (Film, 1942)

Sources : Wikipedia, Life Magazine, Zara's Zouk : http://www.zaraszouk.co.uk/Samia_Gamal.htm

Canne et bâton

Author: Lilia / Labels: ,

Comme accessoire, la canne (ou le bâton) est très utilisée, surtout dans le style folklorique ou saidi. La danse est alors appelée Raks al assaya.

La danse avec le bâton est symbolique et représente les hommes qui autrefois combattaient entre eux avec de longs bâtons appellés shouma. La troupe Reda effectue des danses mimant ces combats (photo plus bas). Au départ, c'était donc surtout les hommes qui utilisaient le bâton en danse folklorique; aujourd'hui par contre il n'est pas exclus que les femmes puissent l'utiliser afin d'imiter de façon taquine et enjouée les danses des hommes.



La Troupe Reda

Pour ma part, dans la troupe de folklore égyptien, nous utilisions le bâton, ainsi que plus tard dans une autre troupe (photo ci-contre). Toutefois, les femmes en général utilisent la canne, moins lourde et plus délicate que le bâton. Celle-ci est souvent entourée de ruban métalique et/ou décorée de brillants pour la rendre plus coquette et féminine.

Comme pour les autres danses avec un accessoire, danser avec une canne ou un bâton requière beaucoup d'entraînement et d'habilité. Il faut apprendre à faire plusieurs mouvements en faisant bouger le bâton (ou la canne), le faire tournoyer à côté de nous ou au dessus de notre tête et même, le faire tenir en équilibre sur notre tête, tout ça en dansant. Ces mouvements "accrobatiques" impressionnent et enchantent souvent l'auditoire.

Il faut également prendre l'habitude, car au début faire tourner ainsi la canne est assez douloureux pour la main et le poignet...j'en sais quelque chose, j'ai essayé de faire tourner la mienne l'autre jour après quelques années d'inactivité et...disons que ça m'a rappellé mes douleurs de mes débuts...(!)

Évidemment cette danse comporte le risque d'échapper la canne ou le bâton. Oui, ça m'est déjà arrivé, ainsi que d'autres de mes compagnes qui l'avaient carrément lancé dans l'assistance...Ou encore, d'autres qui frappent des spectateurs avec le bâton en faisant le tournoyer...ouch! Ce sont les risques du métier, comme on dit!!!

Typique d'une danse avec la canne :

Azza la fait maintenir en équilibre sur sa tête!


Autrefois réputée pour ses danses avec la canne, voici un vidéo de la danseuse libanaise Howayda El Hachim. Je crois qu'il s'agit d'un vidéo tout droit sortit des années '80, ce qui expliquerait son costume quelque peu bizarre...mais bon, elle est vraiment excellente et donne un bon exemple de comment danser avec la canne!



Le shamadan

Author: Lilia / Labels:

Traditionnellement, et ce dans la plupart des sociétés, les chandelles et le feu font partie de toutes célébrations. Iles sont symbole de joie, de lumière, de fête, et même de rituel et de spiritualité.
En Égypte, il existe une tradition dans la danse folklorique : le raks shamadan (danse du shamadan ou si vous préférez, danse du chandelier). Cette tradition est extrêment répandue et est connue depuis des lustres de la part de tous les Égyptiens. Aujourd'hui, elle est maintenant connue dans le petit monde de la danse orientale.

Les origines de cette danse sont vagues : certains affirment qu'elle vient des Égyptiens, qui l'ont ensuite fait connaître aux Turcs...d'autres affirment que c'est le contraire.

Quoi qu'il en soit, il est admis qu'au départ, le chandelier n'était pas supporté à la tête par un bandeau. Il n'était constitué que d'un plateau sur le dessus de la tête, qu'il fallait s'exercer pendant des mois, voire des années, à faire tenir en équilibre.

Aujourd'hui en Égypte, la coutume veut qu'une danse avec shamadan soit présentée lors des mariages. La ou les danseuse(s) guide(nt) les mariés jusqu'à leur table d'honneur dans la salle où sera célébrée la fête. La procession nuptiale est appelée Zeffah al-arusah. Aussi, les danseuses contemporaines ont commencé à présenter la danse du chandelier sur scène, en spectacle, et pas seulement lors des mariages.

Le chandelier comporte de nos jours un bandeau ajustable. Il peut accueuillir de 9 à 13 chandelles. Tout dépendant du matériau avec lequel il est fabriqué, il peut être très lourd ou plus léger.

Exécuter une danse avec un chandelier sur la tête n'est pas de tout repos. Pour des raisons évidentes, elle exige une bonne isolation des mouvements, beaucoup de pratique pour l'équilibre et de la force dans le cou pour stabiliser la tête lors de la danse. Pour l'avoir fait à plusieurs reprises avec mon ancienne troupe de folklore égyptien, je peux vous affirmer que cette danse demande également beaucoup de...courage!

Voici deux photos de mon ancienne troupe :


Une danse risquée...voici des anecdotes!

En spectacle, des petits imprévus peuvent se produire et la danse avec shamadan est loin de faire exception. Voici quelques anecdotes qui nous sont arrivées...et quelques conseils pour tenter de les éviter (!)

Note :l'étape numéro 1 est de vérifier si la salle dans laquelle vous voulez faire la danse avec un chandelier permet ce genre de prestation. Les exigeances et les restrictions sont de plus en plus importantes et de plus en plus strictes. C'est beaucoup compliqué maintenant que "dans mon temps". Parfois ceux qui vous louent la salle exigeront que vous avertissiez le département d'incendie de la ville...ils peuvent exiger que votre costume soit à l'épreuve des flammes...qu'il y ait un extincteur à moins de tels mètres.. etc etc etc. Et ça c'est quand ils n'interdisent pas pûrement et simplement qu'on allume ne serait-ce que la moindre petite chandelle sur les lieux...

En admettant que vous remplissez toutes les exigeances de la salle et que vous ayez obtenu toutes les autorisations nécessaires, voici donc quelques conseils :

  • Si votre spectacle comporte un présentateur, dites-lui de ne pas éterniser son élocution avant votre entrée en scène. Il se trouve que nous sommes prêtes, en coulisse, avec le chandelier sur la tête (parfois lourd) et les chandelles allumées puisque nous nous apprêtons à aller sur scène...des chandelles allumées longtemps peuvent laisser couler la cire chaude qui attérit sur nos bras, nos épaules, dans nos cheveux et sur notre robe. Nous n'apprécions pas nécessairement les longues scéances après la danse où nous devons nous retirer mutuellement toute cette cire.

  • Trouver des chandelles qui ne coulent pas, ceci afin d'éviter l'inconvénient ci-haut! Même à ça, lorsqu'on bouge les chandelles peuvent quand même laisser s'échapper un peu de cire chaude. Alors, pas de mouvements brusques.

  • S'informer pour les systèmes d'alarme de la salle....nous avons déjà déclenché une sirène alors que nous étions sur scène...

  • Vérifier si la scène comporte des guirlandes, rideaux ou autres tissus au plafond qui risquerait de prendre feu au contact de vos chandelles. Dieu merci, nous n'avons jamais mis le feu nul part!

  • Éviter de marcher trop vite ou de tourner trop brusquement pour ne pas, autant que possible, éteindre les chandelles. C'est beaucoup moins joli, danser avec des chandelles éteintes!

  • S'il fait chaud et que quelqu'un a la bonne idée d'ouvrir une porte, ceci peut créer des courants d'air et forcément d'aboutir avec le même désagrément que précédemment...dites à quelqu'un de fermer la porte, au moins en attendant que vous aillez terminé votre prestation!

  • Il est important que le shamadan soit bien fixé, donc très serré sur la tête. Personnellement ça m'a pris beaucoup de pratique juste mettre la chandelier sur ma tête et éviter que mes sourcils soient emprisonnés tout croches sous le chandelier, ce qui donne un regard très bizarre, surtout quand on danse...et que les sourcils bougent avec le mouvement du chandelier. Pas très élégant.

  • Pour que le chandelier soit bien serré, si la rembourrure à l'intérieur du bandeau n'est pas suffisante, nous avions un petit truc : on collait sur les parrois...des serviettes sanitaires!!!! Faites attention cependant pour qu'elles ne dépassent pas du chandelier pour que les spectateurs les voient...la honte!!!

  • À Montréal nous dansions souvent pour des Égyptiens, Algériens, Libanais, qui sont familiers avec cette tradition. Mais si vous dansez pour un public occidental, il serait peut-être une bonne idée d'inclure dans le programme une petite explication de la tradition dont il est question. Vous éviterai ainsi tous les regards incrédules qui vous fixent et les bouches grandes ouvertes ;-)

  • Assurez-vous d'avoir allumettes et/ou briquets à proffusion, ainsi que des chandelles de rechanges.
  • ...Et que la chance soit avec vous!