Mata Hari est née! (2e partie)

Author: Lilia / Labels:

...celle que l'on qualifie






de " femme fatale".











C'est une jeune femme meurtie et sans le sous qui arrive à Paris en 1903. En lutte constante pour sa survie, elle devient cavalière dans un cirque où elle est connue sous le nom de "Lady McLeod" et pose pour différents peintres et artistes.

Puis se produit le point tournant de sa carrière. Margaretha fait ses débuts en tant que danseuse exotique au Musée Guimet, le 13 mars 1905. C'est à ce moment qu'elle adopte définitivement le nom de Mata Hari. Dans son livre, Russel Warren Howe présent ce soir-là décrit la scène (j'en fait ici une traduction-résumé) : "...une statue de Shiva à quatre bras, de l'huile parfumée enscense la scène. Mata Hari a l'allure d'une oeuvre d'art, entourée de quatre autres danseuses; mais bientôt, celles-ci se retirent humblement, pour laisser la scène à l'élue du dieu. Des bracelets embellissent ses poignets, ses bras, ses chevilles. Elle est vêtue d'une vaporeuse tunique transparente, retenue par une ceinture indienne incrustée de pierres. Afin de d'accentuer sa poitrine menue, la jeune femme l'avait garnie de tissus épais et d'imposantes joailleries. Dans un geste sensuel, la tunique fut abandonnée pour séduire son amant divin; la danseuse dévoile ainsi sa silouhette, dos au publique. S'en suivit une danse passionnée, accompagnée des chants de ses quatre complices. Puis, la danseuse s'agenouille pour toucher de son front le pied de Shiva...on la recouvre délicatement d'un tissu doré afin qu'elle puisse se relever et accueuillir les applaudissements."




Ce fut un succès instantané. Mata Hari devint une sensation dans le monde du spectacle, s'offrant à un publique avide d'exotisme. Son sens du drame, sa séduction, sa sensualité, son attitude provoquante faisaient rêver les spectateurs. Plusieurs photographes se l'arrachèrent. Elle fit de nombreux spectacles à Paris, en Espagne, à Monte Carlo, en Allemagne. Elle cotoyait des grandes danseuses de son époque comme Isadora Duncan et Ruth St-Denis. Elle se mit à fréquenter assiduement le millionnaire Émile Étienne Guimet, fondateur du musée.

Ses spectacles se voulaient très provoquants; la plupart du temps elle se dénudait, mais jamais complètement : sa poitrine demeurait couverte de bijoux métalliques indiens incrustés de pierres, sans doute soucieuse de ne pas révéler ses seins jugés trop petits.

Voici une série de clichés témoignants de ses années de succès en tant que danseuse :




Plusieurs carièrres artistiques sont éphémères et celle de Mata Hari ne fait pas exception. Après quelques années de succès, son étoile commence à pâlir. De nombreuses jeunes et jolies danseuses commencent à se démarquer. Certaines critiques affirment que sa carrière repose uniquement sur des spectacles exhibitionnistes et non sur un véritable talent. Elle devient connue en tant que courtisane et fréquente des militaires haut-gradés, des politiciens, plusieurs hommes très influents. Ses fréquentations l'amènent à voyager régulièrement partout en Europe, dont en Allemagne où on lui reconnaît une liaison avec un policier haut-placé....

À l'aube de la première guerre mondiale, l'atmosphère devient de plus en plus tendue et les fréquentations de Mata Hari commencent à éveiller les soupçons. Autrefois perçue comme une artiste bohémienne, on l'accuse maintenant d'entretenir des relations douteuses, de rechercher la compagnie d'hommes très puissants et même, d'être une dangeureuse séductrice.

Mata Hari = agent double?
à suivre : les accusations, la prison, la fin...

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